Voyage dans les Balkans Jour 4 : De Sarajevo à Mileseva en passant les gorges de la Drina

En route vers les superbes gorges de la Drina dont la couleur de l’eau restera gravée à vie dans notre mémoire, mais avant ça, il fallait d’abord sortir de Sarajevo… et là, c’est toujours un peu compliqué… En effet, chose hallucinante dans cette ville : il n’y a aucun panneau de signalisation !!!! Et on a très vite fait de se perdre… Heureusement, notre conducteur parlant la langue, il a pu demander sa route facilement à des habitants. Non, le GPS c’est pas encore tout à fait fiable dans les Balkans, mais ça ajoute un certain charme au voyage 😉

Le décor des gorges de la Drina est superbe et verdoyant. La route qui borde la rivière l’est également. Voici un lac à côté duquel nous nous sommes arrêtés pour prendre un petit café alors que la brume commençait à se dissiper pour laisser place aux rayons du soleil. Une occasion idéale pour sortir notre drone.

Quel plaisir à la fin du vol de montrer le drone et les photos de son lac vu d’au-dessus à un petit habitant de 4 ans venu à notre rencontre avec son papa. Comme quoi, les gestes et les sourires peuvent suffire pour se comprendre et pour partager des choses.

En continuant notre route nous avons été surpris par le nombre de petits tunnels que nous avons traverser. Un chantier colossale à l’époque de l’ex-Yougoslavie.

En discutant avec notre conducteur Goran et notre guide Théa, ils nous ont expliqué que ces chantiers avaient été réalisés par des jeunes venus de tout le pays. En échange du gîte et du couvert, ils venaient travailler ici l’été. L’histoire nous apprendra que de nombreux couples se sont formés ici pendant cette période 😉

Voici un petit extrait vidéo du passage de quelques tunnels, avec la rivière Drina sur la droite.

Avant de traverser la frontière Serbe, nous avons pu découvrir le très beau pont Turc qui enjambe la Drina à Višegrad. Une eau de couleur turquoise… et un pont en pierre impressionnant de sobriété !

Ce pont a été rendu célèbre par l’auteur Ivo Andrić qui a reçu le prix Nobel de littérature pour son roman « Le pont sur la Drina ». Livre faisant partie des classiques pour les écoliers à l’époque de l’ex-Yougoslavie.

La traversée des frontières dans les Balkans peut se passer rapidement ou non… en fonction du fait qu’on ait des accompagnateurs qui parlent la langue et qui sont originaires des différents pays ou pas.

Nous avions cette chance et tout est allé très vite à chaque fois. (très vite = 30 à 45 minutes en temps des Balkans 😉

Si vous arrivez par vos propres moyens et que vous traversez certaines frontières avec un véhicule normal (pas un car comme nous), ça pourra être plus long et il se peut aussi qu’on vous demande implicitement un bakchich… #LesBalkans… 😉

Pour notre déjeuner, nous nous sommes arrêtés dans un ancien décor de cinéma devenu ethno-village : Drvengrad créé par le cinéaste Emir Kusturica pour son film « La vie est belle ».

Voici un petit live que nous avons réalisé sur place. Désolé, notre stabilisateur était en panne de batterie, du coup ça bouge un peu beaucoup…)

Nous étions les seuls dans ce village jusqu’à l’arrivée massive de jeunes élèves venus en voyage scolaire… donc un conseil, allez-y un peu avant les heures de repas si vous souhaitez profiter paisiblement de ce lieu hors du commun, de sa situation et de sa vue sur les montagnes avant une déferlante d’élèves et de touristes.

Voici quelques photos de ce lieu hors du commun (encore un 😉 ) :

Après ce bon repas en pleine montagne et dans ce décor surréaliste, nous avons repris la route en direction de Zlatibor, station de ski l’hiver, petite ville touristique l’été !

De quoi faire quelques emplètes pour celles et ceux qui aiment les vêtement en laine (la spécialité locale).

Lors de notre arrivée au monastère de Mileševa, étant donné la beauté du lieu et la luminosité, un petit vol en drone au-dessus de cet édifice était une opportunité à ne pas manquer pour le voir sous un autre angle.

L’ambiance très calme et forcément pieuse contrastait avec le fourmillement de Sarajevo la veille.

Après avoir pris possession de notre chambre, nous étions conviés à une soirée surprise. Après quelques minutes de car, nous nous sommes alors retrouvés en pleine campagne Serbe, au milieu d’un immense verger pour un repas convivial animé en musique par un groupe jouant de la musique traditionnelle dont le répertoire était composé de morceaux de tous les pays des Balkans et datant de l’an mille jusqu’au début du 20e siècle. Le tout avec des instruments traditionnels dont certains avaient été fabriqués par les musiciens et le chant envoûtant et cristallin de leur chanteuse.

Bon, on a forcément eu un sourire en coin lorsque notre hôte nous a souhaité la bienvenue dans « la maison de la gnôle » 😉

Voici un extrait de ce que le groupe nous a joué ce soir-là :

Un repas très convivial au bord de la rivière Mileševa.

Un petit échange avec les musiciens du groupe au cours de la soirée nous a appris que la région était propice aux arbres fruitiers et donc à la production d’eaux de vie (rakija). D’autre régions Serbes sont elles plus propices à la culture du raisin et donc à la production de vins (rouge et rosé). Quoi qu’il en soit, l’ambiance était très bonne durant cette soirée et nous étions bien contents de ne pas avoir à rouler au retour… (Merci encore Goran !-) (Ndlr : Notre conducteur))

De retour au monastère, le spectacle de la lune ajoutait une note extraordinaire au lieu dans lequel nous nous trouvions.

Le confort spartiate des chambre n’a gêné personne ce soir-là. Au contraire, avec le calme qui régnait dans cet endroit spirituel, tout le monde a dormi comme des bébés ! (bon, l’eau de vie n’y est certainement pas pour rien non plus… surtout celle à la prune… spécialité que nous nous devions de goûter… si, si, sinon nous aurions certainement raté une expérience pour notre article 😉